vendredi 30 août 2013

Citoyenneté : nouvelle étape

Vendredi 16 août, nouveau courrier d'Immigration Canada dans la boite aux lettres et celui-ci pas des moindres puisque c'était enfin la tant attendue lettre de convocation à passer l'examen de citoyenneté. Une fois le compte à rebours de 10 jours lancé, tous les moments libres sont consacrés à la révision du guide d'apprentissage et le stress monte en flèche au fur et à mesure que les jours passent. Il faut dire qu'à force de parcourir internet pour trouver des sites qui offrent des examens blancs pour s'entraîner, je suis tombée sur plusieurs articles qui parlaient de l'examen et notamment du niveau de difficulté qui a été durci et qui a entraîné une hausse du taux d'échec. Rien pour me calmer !

C'est donc hier que le sort de ma citoyenneté s'est joué. Il fallait être à 9h en plein centre-ville de Montréal au Bureau de la Citoyenneté. En entrant, un garde prend ma convocation pour cocher mon nom sur la liste, puis je suis amenée à m'asseoir dans une grande salle d'attente d'une centaine de chaises. Il y a un défilé d'agents de la citoyenneté qui viennent chercher les personnes au fur et à mesure, mais je comprends plus tard qu'il y a déjà eu un examen plus tôt le matin et que ces personnes là en sont à la deuxième étape, à savoir l'entrevue. Autour de moi, des gens stressés qui révisent leur guide, d'autres qui tapent des pieds et d'autres comme moi qui observent la décoration de la salle (les drapeaux de chaque province, un portrait de la reine et du gouverneur général, les paroles en français et en anglais de l'hymne national, les armoiries....) Finalement, un agent vient chercher toutes les personnes qui sont convoquées à l'examen en même temps que moi et nous fait entrer dans une salle de classe d'une soixantaine de chaises, toutes équipées de petites tablettes, d'un crayon et d'une gomme. On reçoit tout un tas de consignes en français et en anglais sur le déroulement de l'examen, où écrire son nom, la date du jour, comment répondre aux questions, etc.. et le "Go" est enfin lancé. L'examen se compose de 20 questions et dure 30 minutes. Tous les sujets sont abordés : histoire, géographie, droits et responsabilités des citoyens, système gouvernemental et monarchie.
Ensuite, retour en salle d'attente pour l'entrevue. Après une grosse demi-heure, une agente appelle enfin mon nom et je dois répondre à tout un tas de questions personnelles sur ma vie au Canada, mon travail, mes voyages hors du pays, et quelques questions "pièges" pour vérifier si je suis cohérente avec les informations envoyées en 2011. A la fin de l'entrevue, elle me demande si je pense avoir réussi mon examen, je lui réponds en bon québécois "pas si pire" et en effet, elle me confirme que j'ai obtenu 100%! Je sors de là avec un grand sourire et une boule au ventre en moins... Il faut dire que l'enjeu de cette journée est de taille car si on échoue à l'examen, il faut attendre 2 à 4 mois pour une nouvelle tentative et en cas de second échec, il faut attendre 2 ans pour voir un juge et monter un dossier expliquant pourquoi on veut obtenir la citoyenneté.

Prochaine et dernière étape d'ici 2 à 4 mois, soit juste avant Noël : la cérémonie de citoyenneté pour officialiser tout ça. Même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours..... il y a quand même 99% de chance que je sois acceptée comme citoyenne.




Voici un site pour vous "amuser" à tester vos connaissances. 

samedi 17 août 2013

Party de job

Depuis le début d'année, on organise régulièrement des activités sociales entre employés, qui ne sont pas financés par le club social mais qui nous permettent de bénéficier de tarifs de groupe un peu partout puisqu'on est toujours une bonne gang. Hier soir, on avait décidé de faire une sortie aux Capitales de Québec (équipe de baseball) en formule 5 à 7, c'est à dire de 17h à 19h, repas sur la terrasse du stade et à partir de 19h, place dans les gradins du stade pour assister à la game. 

J'étais assez surprise du monde qu'il y avait, puisqu'on était facilement plus de 200 personnes sur la terrasse, et de ce que j'ai pu voir, beaucoup de partys de bureau comme nous. La formule est idéale, l'entrée nous donne droit à cinq consommations alcoolisées et un buffet à volonté de hot-dogs, méchoui, croustilles (chips), maïs soufflé (popcorn) et liqueurs (sodas). Et en plus, la météo était avec nous!

Et comme le hasard fait bien les choses, j'ai pu y aller "semi-accompagnée" puisque mon chum avait lui aussi un party de job, même soir, même endroit et une place assise dans la même rangée de gradins, donc on a fait décaler quelques personnes pour pouvoir être assis ensemble. 

Pour le reste, c'est du baseball, c'est le fun quand on est en gang mais c'est loin d'être le sport le plus passionnant à regarder. Mais les Capitales ont gagné à la toute dernière minute alors il y avait une belle ambiance parmi les 4022 spectateurs! En prime, on a eu droit à un mini feu d'artifice...


vendredi 9 août 2013

Cirque du Soleil - dernière

Pour la cinquième et dernière fois, le Cirque du Soleil nous ravit gratuitement avec son spectacle urbain "Les Chemins Invisibles". Cette fois, le site a changé de place puisque c'est à l'Agora (port de Québec) qu'ont lieu les représentations. Avantage du nouveau site, il y a plus de places assises et une plus grande possibilité de décors extravagants.... inconvénient, il rentre moins de monde donc la rumeur en ville est qu'il faut arriver tôt!

J'y suis donc allée hier soir avec mon ami Didier et en arrivant 40 minutes à l'avance, on a eu les quelques dernières places assises (et donc les moins bien placées) alors finalement on a décidé de rester debout en avant pour mieux voir et on a bien fait car on n'a jamais été aussi proche des artistes avant. Équilibristes, cerceau, jongleurs, danseurs, on pouvait presque leur chatouiller les orteils!
Ce spectacle fait partie de mes préférés, avec une musique irlandaise entraînante qui incitait le public à battre des mains, et surtout avec un contenu varié et de qualité. Cette année, l'élément de décor principal est une grue de construction qui permet de soulever les artistes et les faire voyager au-dessus du public pendant qu'ils performent. Mon petit coup de cœur va au couple d'équilibristes dont la femme s'est bandée les yeux pour faire son saut périlleux final... il faut une sacré confiance que son partenaire va la rattraper! 















Si vous voulez y aller, c'est tous les soirs du mardi au samedi jusqu'au 1er septembre, et en plus c'est gratuit !

dimanche 4 août 2013

Dimanche culturel

Dans le cadre du mois de l'archéologie, le site des fouilles en dessous de la terrasse Dufferin au pied du Château Frontenac était exceptionnellement ouvert au public cette fin de semaine. Sachant que la dernière fois qu'ils avaient ouvert l'accès au public, on l'a su trop tard et on a regretté de ne pas y être allés, on s'est donc précipité aujourd'hui. Il faut savoir qu'il y a deux sites de fouilles en dessous de la terrasse, l'un dont les fouilles sont terminées et donc aménagé en musée et accessible à l'année longue, et l'autre avec des fouilles en cours et dont l'entrée se fait par une trappe secrète gardée par un guide de Parcs Canada. La visite pour les deux sites coûte 3.90$ par adulte.

La partie exceptionnellement ouverte ne montre pas grand chose à part un corps de garde de l'armée britannique datant de 1856 et une vue "intéressante" sur le dessous de la terrasse Dufferin. 




La partie musée est beaucoup plus attrayante parce que les objets et fondations retrouvés sont mis en valeur et expliqués. Lors de notre visite, il y avait même un atelier sur la préparation du chocolat chaud en 1759. Mais pour y goûter, il fallait débourser encore un peu plus...






Oui, j'ai contribué au mois de l'archéologie!

















De là, on est allés au Parc de l'Artillerie, proche de la porte St-Jean (on n'avait jamais remarqué l'inscription dans la pierre!) , pour pouvoir assister au tir de fusil d'un garde habillé en costume de l'armée française. L'attrait initial était la possibilité pour les gens du public de tirer eux-mêmes au fusil et ça intéressait beaucoup mon chum. Finalement la météo ne nous a pas permis de le faire, mais du coup, tant qu'à être sur place et à chercher un endroit pour s'abriter de la pluie, on en a profité pour visiter les Fortifications de Québec (toujours administré par Parcs Canada, un autre 3.90$ par personne de droits d'entrée, mais pour trois bâtisses)
Le premier bâtiment est une ancienne manufacture transformée en musée, où on y retrouve photos, mosaïque de Québec, et beaucoup de panneaux informatifs sur les faits historiques et la place de Québec dans la fondation du Canada.
Une mosaique de Québec en 3 morceaux

Le deuxième bâtiment est la redoute Dauphine. C'est celui qui m'a le plus déçue, on y retrouve une suite de salles diverses et sur des panneaux, leur usage à l'époque mais malheureusement, il n'y a que la salle du mess des officiers qui est meublée et remise en situation et la chambrée avec quatre lits. Les autres sont vides mais ça n'empêche pas d'admirer les vieilles pierres.
Dernier bâtiment de la visite, la maison de l'officier, en face de la redoute, était intéressante mais avec 200 ans d'histoire, l'intérieur était à la limite de la modernité et quand la guide nous testait sur certains objets en nous demandant à quoi ils pouvaient bien servir, à part le "pain de sucre", on les connaissait tous, que ce soit le moulin à café ou le chauffe-lit en cuivre. 
Finalement, le ciel s'est éclairci et on a quand même pu assister au tir de fusil, mais malheureusement pour mon chum, personne du public ne pouvait le faire aujourd'hui. Il faudra y retourner!


 

Comme quoi, on a beau être sur place, on n'a pas encore exploré tous les recoins!

vendredi 2 août 2013

Maudite Française

Une insulte que je n'ai jamais entendue mais dont tous les livres et sites qui préparent à l'immigration nous disent de nous méfier. Peut-être qu'elle était plus répandue il y a quelques années et qu'au fur et à mesure des vagues d'immigration, le rapport vis à vis des Français change? D'ailleurs, on commence à voir et entendre de plus en plus de journalistes français dans les médias, est-ce un signe?

Quoiqu'il en soit, cette Française n'a pas fait la sourde oreille à l'insulte qui lui a été lancée et en a même retiré un petit pactole : 3500 $. Même si je comprends la démarche, je pense que les tribunaux ont d'autres crimes à juger, non?

Publié le 02 août 2013 à 00h00 | Mis à jour à 07h00 - Lapresse.ca

«Maudite Française», une insulte chère payée

Une Québécoise d'adoption qualifiée de «maudite Française» a eu droit à un chèque de 3500$ pour réparer une «discrimination fondée sur son origine ethnique ou nationale», gracieuseté du Tribunal des droits de la personne.






La pharmacienne Josette Curé - une Française installée au Québec depuis 28 ans - s'est aussi fait reprocher sa «sale gueule de Française» par la même cliente, toujours selon le jugement publié plus tôt cette année.
Les faits remontent à 2010. Mme Curé ne traitait pas les commandes assez rapidement au goût de Lucette Morin, une cliente qui s'est impatientée. C'est elle qui a insulté la plaignante.
Or, au Tribunal des droits de la personne, on ne badine pas avec les insultes basées sur l'origine de la personne visée.
«Traiter quelqu'un de "sale Arabe", "sale musulman" ou de "sale nègre" sont des qualificatifs très dégradants qui ont toujours été condamnés dans notre société, a écrit le juge Jean-Paul Braun. L'expression "sale gueule de Française", même si elle est moins courante, est de la même nature.»
Mme Morin devra donc verser 3500 $ à Mme Curé. L'expression «sale gueule de Française» «reproduit un préjugé à l'endroit de l'origine nationale de la personne», a estimé le magistrat.
Le tribunal a notamment tenu compte du fait que la prise de bec a amené Mme Curé à «se remettre en question». «Cet événement l'a longtemps obsédée et perturbée», a relaté le juge Braun.
Propos contestés
En entrevue avec La Presse, Lucette Morin a admis avoir perdu patience le jour fatidique. Elle a relaté qu'elle attendait depuis près d'une heure une commande déjà faite au téléphone pendant que son époux l'attendait dans l'auto.
Comme Mme Curé parlait avec des collègues et ne semblait pas accorder l'attention souhaitée à sa commande, la cliente lui alors aurait lancé que le processus irait plus vite «si ce n'était pas de sa gueule de Française». Elle a affirmé ne jamais avoir prononcé le mot «sale» et ne pas avoir utilisé l'expression «maudite Française». «Il y a une résonance de vulgarité là-dedans [...] Ce n'est pas mon langage.»
La pharmacienne et deux de ses collègues ont témoigné du contraire. 
Pas raciste
Pour sa défense, la femme a expliqué avoir travaillé pendant des décennies comme professeure dans des écoles multiethniques. Après sa carrière dans l'enseignement, Mme Morin a ouvert une agence de voyages.
«Je n'ai pas pour cinq cents de racisme à l'intérieur de moi», a fait valoir Lucette Morin.
Josette Curé n'a pas voulu discuter de la décision du Tribunal avec La Presse. Elle s'est bornée à dire qu'elle en était «absolument» satisfaite. Les Français de Montréal sont «de moins en moins» visés par des insultes fondées sur leurs origines, a-t-elle ajouté. Selon elle, la situation aurait connu une évolution favorable depuis 28 ans.
La Commission des droits de la personne a représenté Mme Curé devant le Tribunal. L'organisme n'a toutefois pas voulu commenter la décision du juge Braun.