lundi 21 juillet 2014

Hier, mes voisins ont déménagé

Hier mes voisins ont déménagé. Ils ont mis toute leur vie dans un camion et sont partis sans se retourner, sans dire au-revoir ni laisser d'adresse. Pourtant on a vécu un peu plus de deux ans côte à côte. Ils ont été témoins de nos repas sur la terrasse, de nos barbecues entre amis, de l'agrandissement de notre famille. Nous, on a vu leurs enfants faire des bonhommes de neige, on les a vu jouer au hockey devant chez nous, on a tondu leur gazon pendant leur absence. Et pourtant, en une matinée, ils sont sortis de nos vies comme si de rien n'était. Et je m'apprête à faire la même chose.

Vous avez été témoins de ma vie pendant sept ans, témoins malgré vous de ces petites et grandes expériences que j'ai bien voulu partager. Je vous ai parlé de mon arrivée ici, des démarches administratives, de mon premier emploi, de mon premier logement, puis du second emploi et du second logement, de mes vacances, de mes sorties sociales, de mes nouveaux amis, de l'achat de ma maison, de ma citoyenneté et enfin de ma grossesse. Mais c'est le temps pour moi de déménager virtuellement...de fermer la porte de mon blog. 

La décision est venue d'elle-même, en me rendant compte que ce n'est pas le temps qui me manque pour écrire, ni même les sujets, mais plutôt l'envie. Alors je suis retournée lire mon tout premier article, histoire de me remémorer pourquoi j'ai commencé ce blog. 

lundi 18 décembre 2006


Bienvenue sur notre blog!

Pourquoi ce blog? 
Pour plusieurs raisons en fait, la première étant de garder une trace de notre parcours d'immigration vers le Quebec, pour le relire dans quelques années et se souvenir de toutes les étapes par lesquelles nous sommes passées..
Et puis aussi pour notre famille et amis, restés en France, qui en nous suivant jour après jour, se sentiront un peu moins éloignés de notre nouvelle vie canadienne...
Et enfin, à toutes les personnes qui souhaitent faire le grand pas comme nous et immigrer au Quebec, nous promettons de dire la vérité sur le processus d'immigration et d'intégration, avec les bonnes surprises et les coups durs...
Et j'ai réalisé que mes démarches étaient terminées, je n'ai plus rien à dire sur l'immigration au Québec. Je suis allée au bout de mon projet, même plus loin encore que je l'imaginais en 2006. Si mon parcours a pu inspirer ou aider d'autres personnes, tant mieux. Mais chaque expérience est unique, chaque vie est unique. 
Ces petits bouts de moi et de ma vie au fil de ce blog, ce sont maintenant des souvenirs, des traces d'une étape de ma vie, commencée il y a sept ans. 

En avril dernier, j'ai donné naissance à une magnifique petite fille qui est devenue le centre de mon monde. Et aujourd'hui, mes souvenirs se construisent avec ma petite famille et je veux les protéger. C'est aussi la raison pour laquelle je ferme ce blog, pour pouvoir me concentrer sur les précieux instants de bonheur dans la vraie vie.

Néanmoins, je voudrais vous remercier tous et toutes pour vos messages au fil du temps, pour votre support et vos encouragements. J'ai beaucoup apprécié vous lire dans les commentaires, voire même parfois par courriel. Ce blog m'a permis d'entrer en contact avec des personnes qui ont vécu l'expérience d'immigration, des personnes qui partagent mon enthousiasme pour la vie au Québec, et avec qui je peux garder un lien au-delà de ce blog. 
A ceux qui voudraient m'écrire, je garde l'adresse leslysdelevis@gmail.com ouverte et je vous répondrai avec grand plaisir. A ceux qui ont des blogs, je continuerai de vous lire et être témoin à mon tour d'un petit bout de votre vie. A tous les autres, merci pour ce que vous m'avez apporté ces sept dernières années.


PS : On ne sait pas ce que nous réserve l'avenir, et qui sait, un jour peut-être reviendra l'envie d'écrire...

lundi 14 juillet 2014

Vacances en famille

Faute de temps et de budget, nous ne nous prenons pas de longues vacances cette année mais on a plutôt fait un petit trip de trois jours dans la belle région de Charlevoix. Ainsi, premier jour, départ assez tôt pour aller déposer Voltie chez des amis et direction La Malbaie. On est arrivés là bas environ trois heures plus tard car il a fallu s'arrêter sur la route pour allaiter bébé (d'ailleurs, merci au bureau d'information touristique peu avant Baie St-Paul qui a une salle spéciale d'allaitement, c'est bien plus confortable que dans la voiture). 

Après avoir pris possession de notre chambre à l'Auberge de Jeunesse de La Malbaie et mangé à notre tour, nous sommes allés visiter la Forge-Menuiserie Cauchon, fondée en 1882 et classée monument historique. Outre l'impressionnante collection d'outils, la visite comprend également l'observation d'un forgeron en plein travail qui nous a expliqué les différentes étapes de la forge (température du feu, couleur du fer, technique de coupe, etc..)



Ensuite, nous avons profité du beau temps pour faire une longue balade sur la promenade Samuel-de-Champlain (et oui! comme à Québec, la promenade en bordure de fleuve porte le même nom). C'était très agréable, mais très décoiffant!

Le lendemain, nous sommes allés visiter la Maison du Bootlegger, une vieille maison datant de l'époque de la prohibition et transformée par le propriétaire en véritable labyrinthe destiné à "perdre" les policiers en cas de descente surprise, donnant ainsi le temps de cacher toute trace d'alcool et de casino illégal. Certains passages étaient si étroits qu'il fallait se mettre de biais pour y marcher, surtout avec la petite dans les bras, c'était parfois un peu difficile mais au final, la visite était très intéressante. Le grenier de la maison était transformé en club sélect pour les riches notables des alentours et l'alcool y coulait à flot. Pour éviter les mauvaises surprises, le propriétaire obligeait les invités à graver leur nom sur les tables (difficile de dénoncer l'endroit à la police quand notre signature prouve que l'on a consommé de l'alcool audit endroit!) Aujourd'hui, des stylos sont mis à disposition dans les salles de bain pour que les clients puissent à leur tour laisser une petite trace de leur passage. Comme la Maison du Bootlegger est également un restaurant, nous avons dîner sur place avant d'aller à la Base de plein air du Lac Nairne pour une petite trempette.

Enfin, nous avons fini la journée par une marche dans le magnifique Parcours des Berges. Dans le registre des anecdotes, au restaurant le soir, le couple à côté de nous a pris Annabelle en photo et la dame a même demandé de la prendre dans ses bras (!), ce qu'on a refusé car il y a quand même des limites! Et de retour à l'auberge de jeunesse, nous avons joué aux dards (fléchettes), jeu auquel je n'avais pas joué depuis plus de vingt ans, ce qui ne m'a pas empêché de gagner :)



Enfin le dernier jour, nous sommes partis de La Malbaie, direction l'Isle-aux-Coudres. Nous avons eu de la chance d'être l'avant-dernière voiture acceptée sur le traversier, donc pas d'attente pour la traversée d'une vingtaine de minutes. L'ile nous a un peu déçu, notamment pour le manque de mise en valeur des différents attraits. Si on n'a pas le guide entre les mains, on passe facilement à côté des points stratégiques. De plus, cette année, les commerçants ont organisé une chasse au trésor (achat de carte au prix de 10$), ce qu'on voulait faire car on trouvait le concept original, mais en discutant avec une commerçante, elle nous a avoué que ça prenait au minimum trois jours pour pouvoir faire toutes les étapes... difficile donc de rejoindre les touristes d'un jour comme nous! Cependant, nous avons quand même fait la visite des Moulins de l'Isle-aux-Coudres, un moulin à eau datant de 1825 qui fonctionne encore (juste pour les touristes) et dont la farine est vendue à la boutique de souvenirs, et un moulin à vent datant de 1836 qui lui aussi fonctionne encore en théorie, mais pas devant les touristes pour une question de sécurité. On a fait un arrêt allaitement avant de reprendre le traversier, et je me suis fait regarder de travers par un groupe de touristes asiatiques (d'ailleurs, il y a un gros débat en ce moment sur l'allaitement, notamment à cause d'une femme qui s'est fait sortir de la pataugeoire de Rosemont car elle allaitait son bébé sur le bord, les médias s'en sont mêlés, le maire s'est excusé, une séance d'allaitement collectif a même été organisée en représailles).

Enfin, dernier arrêt à Baie-St-Paul pour souper avant d'aller rechercher Voltie et reprendre le train-train quotidien. Trois jours, ce n'est pas long mais ça a vraiment fait beaucoup de bien à tout le monde!

mercredi 18 juin 2014

Adieu Bazou

La dernière fois que j'ai amené ma voiture pour une vidange, le garagiste m'a laissée repartir à reculons parce que la suspension était finie et il pensait que j'allais perdre une roue. Quand je lui ai demandé un estimé des frais, le prix était exorbitant car il y a les pièces, la main d'oeuvre, un coup de chalumeau par ci, un boulon par là, plus les taxes... ce qui finalement me ferait une note plus salée que la valeur totale du véhicule.
Le temps était donc venu de prendre la décision : réparer ou changer. 

Changer était la meilleure option et j'ai été chanceuse de tomber sur une très bonne occasion pour un véhicule tout équipé avec très peu de milage (moins de 50 000km). Mais que faire de mon vieux bazou?

J'ai tout d'abord pensé avoir recours au programme du gouvernement provincial "Faites de l'air" mais il est réservé pour les véhicules de 1999 et plus vieux.
Ensuite, j'ai regardé le programme "recyc-auto" ouvert à tous les véhicules mais on m'en donnait un prix dérisoire (175 $), c'est vraiment pour se débarrasser de la voiture.
J'ai également contacté la casse qui rachète les voitures pour les pièces, mais là pareil on ne m'en donnait pas plus que 250 $.

Donc finalement, j'ai mis une annonce sur le site Kijiji, sans trop vraiment y croire car des véhicules comme le mien, il y en a des millions à vendre (13 ans, proche de 200 000km, plein de rouille partout...). Pourtant, à peine deux minutes après avoir placé l'annonce, un gars m'appelle, me pose quelques questions et me dit "ok, je suis intéressé, je me mets en route de Montréal". Trois heures plus tard, il a fait un rapide tour du quartier avec et m'a dit qu'il la prenait! Bref, une affaire rondement menée!

lundi 16 juin 2014

Touristes à Québec

Dimanche après-midi, nous sommes retournés au rendez-vous naval car mon chum voulait monter sur les navires qu'on n'avait pas eu le temps de voir vendredi, mais ils ont été victimes de leur succès (et de la belle température), ce qui fait qu'on est arrivés trop tard car les files d'attente étaient complètes.

Cependant, il nous fallait optimiser les 12$ prépayés de stationnement, alors nous sommes allés visiter la Maison Chevalier (petite maison en bas du Petit Champlain, devant laquelle on passe souvent mais on ne s'était jamais donné la peine d'entrer).
Peu populaire en cette fin d'après-midi ensoleillée, le musée était vide et nous avons donc eu un guide particulier, en habits d'époque, pour nous expliquer les origines de la maison, qui était ce Monsieur Chevalier à qui elle appartenait, ainsi qu'un tour d'horizon du mobilier et des vieux objets du XIXe siècle. Intéressant mais du déjà-vu.

Ensuite, l'heure du souper approchant, nous avons décidé de jouer un peu les touristes dans le Vieux-Québec et de choisir un petit restaurant proche de la Place Royale. "Touriste" est le bon terme, puisqu'évidemment le serveur nous a demandé d'où on venait (nous étions les seuls francophones de la terrasse) et la petite Annabelle a été une vraie star ;) 
Je me rends compte qu'il suffit d'un bébé ou d'un chien pour que les gens viennent nous parler, et ça en devenait presque fatigant à la longue... On peut-tu manger tranquille?!


dimanche 15 juin 2014

Rendez-vous naval

C'est par une pluie battante que nous sommes allés vendredi après-midi au rendez-vous naval dans le port de Québec. C'est une occasion unique de monter à bord de navires militaires canadiens, américain et même français.

Nous avons commencé par le navire américain, le USS Oak Hill, et il a fallu montrer patte blanche pour monter à bord, ou plutôt montrer une carte d'identité avec photo et passer au détecteur de métaux. Une fois à bord, par petits groupes d'une vingtaine de personnes et pas moins de cinq officiers américains pour nous surveiller en tout temps, on nous a présenté différentes sections du navire. Bien évidemment, ce sont les sections les moins secrètes et les plus communes qu'on nous a montrées, et en plus, sous un angle très éloigné du contexte de guerre : par exemple, le quai d'embarquement qui se remplit d'eau pour faire rentrer les véhicules amphibies et même des petits navires... ou pour faire une piscine intérieure pour les soldats; la piste d'atterrissage des hélicoptères alias... terrain de soccer ou discothèque improvisée; l'immense stationnement intérieur / hôpital de fortune dans les missions humanitaires alias...terrain de basketball. 
La partie la plus intéressante à mon sens était la présence d'un soldat spécialisé dans le déminage qui nous a montré quelques-uns des objets dont il se sert (robot, bras articulé, combinaison, etc...)

Toutes les présentations se faisaient en anglais par des Marines Américains, retraduites ensuite par un officier des Forces Canadiennes. Ce qui était un peu cocasse parfois est que l'officier Canadien avait entendu les présentations plusieurs fois plus tôt dans la journée, donc il expliquait des choses en français qui n'avaient aucun rapport avec ce que l'Américain venait juste de dire.

Dans l'ensemble, c'était intéressant de découvrir l'intérieur de ces immenses bateaux mais je crois que je manque un peu de testostérone pour apprécier ce rendez-vous naval dans son intégralité!

lundi 2 juin 2014

Champlain ou Cartier

La chaleur est finalement au rendez-vous (presqu'à mon grand désespoir car dieu sait que je déteste la chaleur étouffante qu'on subit depuis plusieurs années.... mais en ce moment, c'est encore supportable).

L'enjeu est donc de trouver des lieux de promenades selon nos critères :
- pas trop loin de la maison, de manière à pouvoir se balader un peu sans pour autant s'arrêter en plein milieu pour allaiter bébé
- facile d'accès avec le carrosse (poussette) - les Chutes de la Chaudière près de chez nous sont désormais exclues car il y a trop d'escaliers
- où les chiens sont permis, car même si c'est un peu technique, on fait d'une pierre deux coups, on balade Voltie en même temps
- idéalement, stationnement gratuit, et ça réduit beaucoup de places à Québec, car tout ou presque est payant.
- pas trop escarpé pour moi car avec la cicatrice de césarienne il faut que j'y aille mollo

Bref, à date, on n'a retenu que deux places : la promenade Champlain et la plage Jacques-Cartier. Le seul problème, c'est qu'on est évidemment pas les seuls à avoir ces idées de sortie donc c'est moyennement reposant de se faufiler entre les familles avec enfants, les cyclistes, les gens qui marchent pas vite...

Ça ne nous a pas empêchés hier de nous balader à la plage Jacques Cartier, vaporisés de la tête aux pieds en crème solaire écran total (enfin juste moi, parce que c'est comme pour les moustiques, bizarrement y a que moi qui attire les coups de soleil). La voiture était au parking du haut (c'est dire s'il y avait du monde !), du coup, mon chum s'est proposé à mi-parcours d'aller chercher la voiture et me rejoindre au bout de la promenade, à Cap-Rouge. C'est comme ça que j'ai testé pour la première fois le "poussé de poussette d'une main, laisse du chien dans l'autre". Ça va pas si mal tant qu'on ne croise pas d'autres chiens ou que Voltie ne s'arrête pas pour pisser une énième fois... 

Et sinon, vous avez d'autres idées de sortie pour moi? 

vendredi 30 mai 2014

Photos de star

Ce matin, nous sommes allés en famille nous faire tirer le portrait chez un photographe professionnel. Ça ne nous serait pas venu à l'idée d'y aller étant donné que maintenant on arrive quand même à faire des photos de qualité avec les appareils "tout public", mais on nous avait offert la séance au shower et la carte cadeau expirait la semaine prochaine.

Comment ça fonctionne? La carte cadeau nous donnait droit à une photo agrandie en 13x19 (pouces! environ 30x50 cm) plus huit photos format portefeuille... toute la même prise évidemment. 
La séance dure environ deux heures, pendant la première heure, on a fait un shooting de toutes sortes de poses différentes : nous trois, bébé seul, moi seule avec bébé, mon chum seul avec bébé, bébé juste en couche (beaucoup trop dangereux de lui enlever la couche!), bébé habillé, moi qui allaite bébé (parce qu'évidemment, elle a décidé en pleine séance que c'était le temps de boire, alors que pourtant on avait essayé de bien calculer notre coup pour éviter ça!).... pour le sourire de bébé, il va falloir faire sans, parce qu'elle est encore un peu trop jeune.. d'ailleurs la photographe nous a dit qu'en général les photos de bébé se font vers trois mois, mais bon... la carte cadeau arrivait à échéance, alors pas le choix!

Pendant la deuxième heure, on sélectionne les meilleures photos. Assez difficile car elle en avait quand même pris presque 120, mais en les mettant côte à côte sur un écran géant (presque aussi grand qu'au cinéma!) et surtout en les mettant par catégorie, c'est plus facile de faire une sélection.
On a réussi à réduire à dix photos, et c'est là que le speech de vente a débuté! Puisque notre carte cadeau nous donnait droit juste à une prise, mais les neuf autres étaient très belles aussi, donc... un speech en amenant un autre, on a craqué pour l'option la moins chère, à savoir obtenir les dix photos sélectionnées par courriel (quand même 85$). Si on voulait un cd, il fallait payer en plus, et si on les voulait en format papier, c'était hors de prix. 

Pour ce qui est du résultat final, je ne peux rien vous dévoiler aujourd'hui, on ne recevra nos clichés que dans quatre semaines !! (oui, il semblerait qu'envoyer dix photos par courriel soit TRÈS long!). Mais de ce qu'on a vu, ça va en valoir la peine... et Anne Geddes n'a qu'à bien se tenir!

vendredi 23 mai 2014

Vie sociale et bébé

Pas facile d'avoir une vie sociale avec un bébé d'un mois! Même si je ne sors pas tant que ça, c'est toujours agréable de prendre l'air et/ou de passer un peu de temps entre amis.

Pour ce qui est des sorties nature, on est allés prendre une marche "en famille" la semaine passée sur les Plaines mais je me suis rendue compte que c'était un peu trop tôt pour moi et que ça me tirait beaucoup dans la cicatrice. Il faut que je sois patiente et que je suive le programme de rééducation "spécial césarienne" fourni par l’hôpital, et ce n'est pas le temps de vouloir faire du zèle et au final être alitée pour avoir trop forcé. Donc ça exclut encore pour deux ou trois semaines les sorties en poussette et en solo (parce qu'il faut que quelqu'un mette la poussette dans ma voiture et la sorte, car en théorie je ne peux rien porter de plus lourd que bébé). Mais je devrai être prête en même temps que l'été!

Pour la vie sociale et les amis, certains sont venus à l'hôpital le lendemain (autant dire qu'avec la morphine, j'ai l'impression d'avoir manqué quelques conversations!), d'autres sont venus un peu plus tard chez nous, mais j'avoue qu'on est encore loin des partys de l'été passé où les gens restaient jusqu'au milieu de la nuit, voire même dormaient chez nous. On n'en serait pas physiquement capables en ce moment, il faut dire que les nuits sont encore assez courtes!
Alors on compense par des pauses-cafés l'après-midi ou un resto une fois de temps en temps. C'est plus difficile parce que ça demande un peu d'organisation à cause de l'allaitement mais on s'en sort pas si mal.

Et pour les autres activités quotidiennes, je ne suis pas encore la super-maman super-active, alors l'épicerie se fait à tour de rôle pendant que l'autre garde la petite à la maison. Plus rapide, plus efficace même si j'admire celles qui font tenir le siège enfant en équilibre sur le chariot et que sûrement j'en serai là un jour moi aussi, pour l'instant je profite des horaires encore souples du papa!

Bref, au bout d'un mois, on commence à avoir notre routine et on s'adapte tranquillement. Reste encore le sommeil à régler mais ça c'est une autre histoire!

mardi 13 mai 2014

Mon arbre à moi

Le gouvernement du Québec, plus précisément le Ministère des Ressources Naturelles, a mis en place un programme depuis 2001 qui consiste à offrir aux nouveaux parents (naissance ou adoption) un plant d'arbre "qui grandira avec le bébé".

Les plants mesurent entre 30 et 45 cm et sont remis dans le courant du mois de mai... sauf que pour nous, on devra attendre l'année prochaine car les inscriptions se font du 16 avril au 15 avril de l'année suivante, donc Annabelle étant née le 24 avril, on rentre dans la campagne 2015.
C'est pas bien grave, ça va nous laisser le temps de décider où planter cet arbre qui, selon le site du gouvernement, mesurera entre 20 et 30 mètres d'ici 75 à 100 ans! On ne sera plus là pour le voir dans toute sa splendeur mais ça n'empêche pas d'en tenir compte au moment de le planter.

Rendez-vous en mai 2015 pour vous en reparler alors...

mardi 29 avril 2014

Évènement

Chaque année depuis maintenant déjà six ans, je souligne le 25 avril puisque c'est la date à laquelle je suis arrivée au Québec. Désormais je vais pouvoir la fêter avec un événement encore plus particulier parce que ma petite Franco-Québécoise est née le 24 avril en après-midi. L'accouchement s'est fait par césarienne et notre petite famille se porte très bien.

Par contre, je n'ai certes pas fréquenté souvent les hôpitaux en France donc je ne peux pas comparer, mais voici comment se passe le post-accouchement au Centre Mère-Enfant du CHUL à Québec. 
Tout d'abord, quelques semaines avant la fin de la grossesse il a fallu remplir des formulaires de pré-enregistrement sur lesquels notamment on notait quel type de chambre on voulait, soit l'option gratuite (chambre double) ou l'option payante (chambre privée à 185$/nuit). Comme mes assurances ne couvraient pas la totalité du prix de la chambre, on a décidé d'y aller pour la chambre gratuite, ce qui était loin d'être une mauvaise idée (voir explications plus bas). Donc après être sortis du bloc opératoire, puis de la salle de réveil, nous (mon chum, le bébé et moi) avons été conduits dans notre chambre double, mais l'autre lit n'étant pas encore occupé, c'était comme une chambre privée.
Au CHUL, sauf problème de santé, la cohabitation avec bébé se fait 24 heures sur 24, et en cas de césarienne, on demande à ce que la personne qui accompagne la maman soit là également en permanence, jour et nuit. Dans tous les cas, il aurait été difficile qu'il en soit autrement étant donné que j'étais alitée avec une sonde, des perfusions et surtout incapable de me lever les premières heures, donc encore moins m'occuper d'un petit bébé naissant! Le papa s'est donc chargé de changer les couches, de me mettre bébé dans les bras pour l'allaitement, de suivre l'enseignement donné par une infirmière sur le bain (impossible de me rendre dans la salle de bains!) tout en se réservant un 10 minutes chrono pour aller se chercher à manger.

Pour ce qui est des soins apportés au bébé et notamment le changement de couches, tout est à disposition dans le couloir (couches, débarbouillettes, draps, crème, etc..) de même que la literie et les pads absorbants pour la maman. A nous de nous arranger avec ça !

Pour les repas, les deux premiers jours mon chum n'arrêtait pas de me proposer d'aller m'acheter de la bouffe Place Laurier (juste en face de l’hôpital) mais dans ma tête, le plateau repas qu'on me servait m'était "destiné". Jusqu'à ce que je reçoive un repas absolument pas équilibré et fait en majeure partie de glucides, alors que je dois contrôler mon taux de sucre... je me suis finalement fait confirmer par une infirmière que c'est le repas du jour de la cafétéria servi à tout le monde, libre à nous de le prendre ou pas. 

Pour ce qui est de la chambre, de jeudi soir à dimanche après-midi, nous avons eu trois couples colocataires, dont deux en stand-by qu'une chambre privée payante se libère. Les deux fois, ils ont "déménagé" leurs affaires en plein milieu de la nuit donc finalement, même en payant 185$/nuit, ce n'est pas assuré d'avoir une chambre disponible pour la nuit au complet! Inutile de dire que pour nous, le sommeil a été très déconstruit, entre la valse des soins pour moi (médicaments, prises de sang, pression sanguine, contrôle de l'utérus et de la plaie...) puis pour le bébé, puis l'équipe d'entretien qui vient désinfecter au complet la partie de la chambre libérée, et une autre équipe qui vient préparer la chambre pour les prochains qui rentrent...

Seul point qui m'a un peu choquée, c'est au niveau de la médication. J'ai reçu un sachet avec tous mes médicaments oraux pour plusieurs jours et une feuille d'automédication sur laquelle je devais noter l'heure à laquelle je les prenais. J'aurais pu choisir de faire une overdose d'anti-inflammatoires si je voulais !

Enfin on est très heureux que malgré ma grossesse assez compliquée, tout se soit bien déroulé, même s'il a fallu faire une césarienne. Seul bémol, le manque de qualités humaines de certains membres du corps médical, notamment l'obstétricienne de garde ce jour là qui m'a opérée et pour qui j'étais un énième numéro dans sa journée puisqu'elle n'a même pas pris la peine de me dire ne serait-ce qu'un petit mot pour me rassurer... 

Voici donc Annabelle !



lundi 7 avril 2014

Jour de vote

L'obtention de ma citoyenneté canadienne en décembre m'a donné pour la première fois le droit de voter ce matin. En effet, aujourd'hui, c'est jour de vote au Québec pour élire un nouveau Premier Ministre, et donc un nouveau gouvernement. Contrairement à la France, on ne vote pas directement pour le Premier Ministre (qu'on pourrait plus ou moins assimiler au Président en France) mais on vote pour le député de notre circonscription. Ensuite, c'est le chef du parti politique qui a fait élire le plus de députés qui devient automatiquement Premier Ministre.

J'ai noté plusieurs différences au niveau de la tenue du scrutin. Ici, pas de carte d'électeur ni de mailing de masse dans les boites aux lettres avec les programmes des différents candidats. Je pense que les médias ont assez couvert la campagne électorale pour que le citoyen électeur soit informé. On reçoit un carton dans la boite aux lettres avec la liste des personnes habitant à cette adresse et inscrites sur les listes électorales, l'adresse du bureau de vote ainsi que le numéro de section et la liste des documents valides à apporter le jour du scrutin. Il y en a cinq : permis de conduire, carte d'assurance maladie, passeport, carte des Forces Canadiennes (armée) ou carte de statut d'Indien.
A l'entrée du bureau de vote, une première personne dispatche les électeurs selon le numéro de section (dans le bureau de vote, il y avait une trentaine de sections différentes). Au bureau de la section correspondante, trois personnes faisaient les vérifications d'usage, une qui a pris mon permis de conduire et donné mon nom à son voisin qui a coché mon nom dans le registre et la troisième qui ne faisait rien...qui s'assurait de la conformité? On m'a ensuite remis un bulletin avec la liste et la photo des candidats de ma circonscription et je suis passée derrière l'isoloir (sorte de boite en carton) pour faire ma petite croix. Ensuite, j'ai redonné le bulletin (plié en quatre) à la première personne, qui en a détaché une partie pour la conserver et m'a remis l'autre partie pour que je la dépose dans l'urne. Et voilà! Par contre, personne n'a dit le fameux "a voté!"...

vendredi 28 mars 2014

Deux kilos

Petite révolution dans mon épicerie, j'ai enfin pu mettre la main sur un sac de yogourt de... deux kilos! Pour l'instant, je ne lui trouve que des avantages, tant au niveau du prix bien plus économique qu'au niveau écologique puisque moins de déchets... En plus, ça permet de servir la quantité exacte dont on a envie!

Et cerise sur le sundae, c'est un produit d'ici

dimanche 23 mars 2014

Assurance emploi

Les difficultés de ma grossesse m'ont obligée à arrêter de travailler plus tôt que prévu, ce qui me permet de voir pour la première fois comment fonctionne le système d'assurance-emploi au Québec. Etant donné que je suis dans l'incapacité de travailler, ce n'est pas encore le congé de maternité qui est pris en compte mais un congé de maladie, d'où la possibilité de toucher les indemnités de chômage jusqu'au congé de maternité.

Première étape, il faut s'inscrire sur le site du gouvernement pour faire une demande de prestations d'assurance-emploi. Et si on n'a pas internet ou qu'on ne sait pas comment faire, on peut toujours aller directement dans un bureau de Service Canada, mais là aussi, on sera placé devant un ordinateur car toutes les demandes se font en ligne désormais. Quelques jours après la demande, on reçoit par la poste un mot de passe qui permet d'accéder à notre dossier et de suivre son évolution.

Parallèlement à ça, l'employeur doit fournir un relevé d'emploi officiel (du style de ceux que l'on reçoit aux fins d'impôts) sur lequel sont inscrits les dates d'embauche et d'arrêt de travail, les cotisations de l'année à l'assurance-emploi, le revenu admissible, le nombre d'heures travaillées, etc.. Selon l'employeur, il l'envoie directement à Service Canada ou il le remet à l'employé qui doit se débrouiller pour le faire parvenir aussi vite que possible, puisque c'est ce papier qui va déterminer le montant des prestations à recevoir. 

S'en vient l'étape la plus longue, à savoir l'analyse du dossier. Sur le suivi en ligne de mon dossier, il était marqué qu'ils s'efforçaient de traiter ma demande "dans un délai raisonnable". Après recherche sur internet, j'ai finalement trouvé que le délai raisonnable était de 28 jours. Pour ma part, j'ai fait ma demande le 24 février et elle a finalement été approuvée le 21 mars... 
Au niveau des prestations, je suis admissible pour recevoir 55% de mon salaire, rétro-actif à compter du 10 mars car il y a un délai de carence de deux semaines, c'est à dire que les deux premières semaines de mon arrêt sont à mes frais.

Cependant, étant donné que je bénéficie d'avantages sociaux à mon travail et notamment d'une assurance maladie privée (pour laquelle je cotise conjointement avec l'employeur sur mon salaire), c'est cette assurance qui va m'indemniser et non le gouvernement. Si l'assurance privée me versait moins de 55% de mon salaire, le gouvernement comblerait la différence, mais puisque ce n'est pas le cas, le gouvernement ne me versera rien. Il n'empêche que je dois quand même faire des déclarations à chaque semaine pour maintenir mon statut, les aviser que je ne suis toujours pas apte à travailler et leur indiquer le montant que je perçois de mon assurance privée. Là encore, la demande aux assurances a été faite le 24 février et j'ai eu un appel le 20 mars pour dire que mon dossier était accepté, ceci dit, je n'ai toujours pas été payée.

Moralité : il faut toujours avoir un petit peu d'argent de côté parce que même si on est admissible pour recevoir des prestations du gouvernement ou d'assurances privées, et même si les versements sont rétro-actifs, on ne peut jamais être certain à l'avance du délai que va prendre notre dossier pour que tout soit en place. Dans mon cas, presque un mois de retard de salaire.

Bon à savoir : certains médecins réclament des frais (non-remboursables) pour remplir les papiers d'arrêt de travail. A l'hôpital où je suis suivie, j'ai du débourser 40$ !

lundi 17 mars 2014

Saint-Patrick

Aujourd'hui, c'est la Saint-Patrick, la fête des Irlandais. Une autre occasion, s'il en fallait une, de boire de la bière et de fêter. Je ne me souviens pas en avoir entendu parler quand j'étais en France, ça a peut-être changé depuis? Mais en tout cas, au Québec et sur la côte est des États-Unis, c'est une institution !

Plusieurs villes organisent des défilés de la Saint-Patrick, le plus vieux étant à New-York dont le premier défilé remonte à 1762 et il est suivi maintenant par plus de 2 millions de personnes! 
Le défilé de Montréal est le plus vieux du Canada et remonte à 1824 et celui de Québec à 1837. J'entendais ce matin à la radio qu'à Québec, une personne sur deux aurait des origines irlandaises, donc une bonne occasion de participer à la parade qui se tiendra samedi prochain.

Au Québec, la Saint-Patrick marque également la "fin" de l'hiver, ou traditionnellement la dernière grosse tempête de neige. La ville de Lévis a justement annoncé ce matin que la campagne de déneigement se terminait officiellement aujourd'hui, sauf cas de tempête majeure à venir. Mais ceci dit, les -24° au thermomètre à 7 heures ce matin me laissent perplexe quand à l'arrivée prochaine du printemps!

Pour finir et vous mettre dans l'ambiance, un petit peu de folklore irlandais !

dimanche 2 mars 2014

Baby shower

Bien ancré dans la culture Nord-Américaine, le baby shower est une fête entre amis et/ou famille pour célébrer l'arrivée prochaine d'un bébé. Traditionnellement c'est une fête uniquement réservée aux femmes mais elle se démocratise de plus en plus et s'ouvre maintenant aux papas et aux amis de gars.

Nos amis nous ont donc organisé un shower semi-surprise hier après-midi. Semi-surprise car j'ai été impliquée un minimum, dans le choix de la date, de l'heure et surtout dans la liste de cadeaux. Même si ça nous met un peu mal à l'aise de recevoir autant de choses, c'était plus intelligent de dire ce dont on avait vraiment besoin pour le bébé plutôt que de se faire offrir cinq fois la même chose.
Par contre, la surprise a été totale pour mon chum qui travaillait hier et à qui j'ai juste envoyé un texto : "rejoins moi à telle adresse". Surtout que ses parents, sa grand-mère et sa tante avait fait le déplacement exprès, et ça il ne s'y attendait pas non plus. Mais il a été pris en main tout de suite à son arrivée, avec un beau badge "Dad to be" (futur papa) qu'il a quand même arboré assez fièrement (bizarrement, ça a été plus facile de lui faire mettre ce badge que de lui faire enfiler le t-shirt Hello Kitty que sa mère lui a offert en joke pour sa fête... mais ça c'est une autre histoire)

Côté ambiance, l'appartement était décoré de ballons, de stickers sur les fenêtres, d'une belle banderole Baby Shower et chacun avait apporté un plat à manger, style potluck. Évidemment, il y avait beaucoup trop de bouffe, comme à chaque fois! Côté boisson, le mot d'ordre était "sans alcool" par compassion pour moi, petit geste qui m'a quand même touchée, même si finalement, c'est moi qui ai triché en apportant de la bière pour mon chum, pour aider à faire passer le choc! Mais la partie la plus drôle a été celle des petits jeux organisés : tout d'abord, chaque personne présente (à part nous deux) devait imaginer le futur bébé "idéal" et dire à qui ce serait mieux qu'elle ressemble sur certains points, comme les yeux, les cheveux, le sourire, le sens de l'humour, le caractère, le sens de l'orientation, etc... Il en ressort qu'il faudrait qu'elle soit un beau mix de nous deux, sauf pour le caractère, 100% des gens ont voté pour moi ! Et je trouve ça bien correct! ;)
Pour le deuxième jeu, les invités avaient apporté des photos d'eux bébé et il fallait reconnaître qui était qui.. pas facile comme jeu, surtout qu'il y a eu des pièges avec des photos de bébé inconnu trouvé sur internet... à ce jeu là, tout le monde a pu jouer et on a comptabilisé les points à la fin. J'ai fini première ex-aequo avec ma belle-mère, tandis que mon chum était pas mal dans le bas du peloton... finalement, il faudrait que la petite ait également mon sens de déduction!
Enfin dernier jeu, juste pour nous deux, un test de rapidité de changement de couches. Là je dois dire qu'on a brillé tous les deux par notre incompétence, mon chum a mis la sienne à l'envers, moi je ne l'ai pas placée assez haute.. bref, je suis certaine qu'après quelques vraies couches à changer, on passera pro!

La soirée s'est terminée par une avalanche de cadeaux : parc pour bébé, chauffe-biberon, moniteur, biberons, bavoirs, suces, kit de toilette, thermomètre, coupe-ongles, anneaux de dentition, toutou (peluche) et plein d'autres choses encore. On a vraiment été comblés et on se sent privilégiés d'avoir des amis comme ça.
Tous ces cadeaux se sont ajoutés à ce que j'ai reçu de la part de mes collègues de travail qui se débarrassaient de leurs affaires de bébé : du linge à profusion, une poussette, un siège d'auto, une chaise haute, un moïse, un siège vibrant, un petit lit et une table à langer. Tout est usagé évidemment mais la grosse majorité des articles est encore en très bon état.

Reste plus à la petite que de pointer le bout de son nez, d'ici six à huit semaines, parce qu'on est fin prêts pour l'accueillir !

vendredi 21 février 2014

Sport national

Décalage horaire avec Sotchi oblige, les games de hockey jouées par le Canada sont diffusées pendant la journée. Et il semblerait que plusieurs entreprises et établissements scolaires aient aménagé leurs horaires tout spécialement. 
Je vois sur les murs Facebook de mes amis, des set-up dans les bureaux avec écrans géants... nous même à ma job, on avait la radio qui transmettait la demi-finale Canada vs États-Unis en direct. 

On peut vraiment parler de sport national !

mardi 11 février 2014

Fierté olympique

A l'issue de la deuxième journée des jeux olympiques, le Canada comptait déjà sept médailles à son palmarès, dont 3 d'or et 3 d'argent, ce qui le mettait en tête du classement par pays. 


Mais même dans le sport, la fierté québécoise fait bande à part, en établissant un nouveau classement qui fait sourire mais qui après tout, reflète bien la réalité ! Les 3 médailles d'or et 2 médailles d'argent ont été gagnées par des athlètes québécois !

mercredi 5 février 2014

marmotte vs crêpes

L'histoire de l'autochtone qui allait devoir élever ses enfants non pas simplement dans la culture amérindienne mais également dans la culture québécoise m'a fait penser un peu à ma propre situation. En effet, même si je suis très bien intégrée ici, je me demande quelle partie de la culture française je vais apporter à notre fille...

Et j'ai déjà une réponse en ce qui concerne la chandeleur ! En effet, dimanche passé j'ai proposé à mon chum de faire des crêpes pour la chandeleur, il m'a regardée avec des gros yeux ronds, genre késako?
Alors après vérification sur internet, il semble qu'effectivement, la chandeleur ne soit pas du tout connue ici, mais par contre on fête le jour de la marmotte. Je vous en parlai déjà en 2009 (ici) et dans le fond, le jour de la marmotte consiste à sortir une marmotte de son terrier, et si elle voit son ombre, on rempile pour un autre six semaines d'hiver, tandis que si elle ne voit pas son ombre, le printemps est à nos portes...

A quel point c'est fiable dans un climat québécois... c'est une autre question! Parce qu'évidemment, au début de février, on sait déjà que l'hiver est loin d'être terminé et cette année encore, on nous promet encore six semaines de réjouissances..

Donc au final, on a fait des crêpes...au sirop d'érable comme ça on prend le meilleur des deux mondes!




samedi 1 février 2014

Québékoisie

Cette semaine, je suis allée voir le film Québékoisie au cinéma Cartier (seul cinéma à Québec qui le diffuse).
Ce film-documentaire retrace le périple à vélo d’un couple de québécois partis à la rencontre des différentes réserves autochtones qui bordent la route 138. Le but de leur voyage est de prendre le pouls des relations entre québécois et autochtones et on peut dire qu’ils démontrent dans leur film tout un éventail de sentiments.
Je pense à ce québécois rencontré à Baie St-Paul qui leur raconte combien ces indiens sont des sauvages enragés, qu’il ne serait pas capable de dormir s’il savait qu’il y en avait un dans sa rue et qui ressort tous les ouï-dire qui se transmettent de générations en générations (c’est un peuple d’alcooliques et drogués, qui battent leurs femmes et qui profitent des allocations chômage sans payer de taxes…) Cependant, quand la cinéaste lui demande s’il a déjà parlé à des autochtones, il consent qu’il n’a jamais été en contact avec aucun…
Puis il y a ces trois sœurs qui racontent leur jeunesse, la rupture avec leur culture amérindienne lorsqu’elles ont été placées dans les pensionnats, et les efforts qu’elles ont du faire pour retrouver cette culture et pour pouvoir la promulguer aujourd’hui, notamment par des ateliers dans les écoles de «blancs». Pourtant leur ouverture au monde leur apporte des critiques au sein même de leur communauté qui voit d’un mauvais œil le fait qu’elles se mêlent avec les blancs.
Et puis il y a cette québécoise, la sœur du policier tué lors de la crise d’Oka, qui raconte combien elle a été surprise d’apprendre que les indiens existaient encore au Québec alors qu’elle pensait qu’ils avaient disparu depuis que Jacques Cartier était venu au Canada. Dans le malheur d’avoir perdu un proche dans les affrontements québécois-mohawks, elle a décidé d’en apprendre plus sur ce peuple et de contribuer à raconter leur histoire.
Il y a également cette artiste autochtone et son dilemme d’avoir des enfants mixtes avec un québécois et de ne pas pouvoir les élever à 100% dans la culture autochtone mais qui finalement essaie de le prendre avec philosophie.
Enfin il y a cet Innu qui a quitté sa réserve pour vivre dans le monde des « blancs » et qui cherche à retracer ses origines. Sa quête le transporte en Normandie où il fait la connaissance d’un membre très éloigné de sa famille. Il explique combien il est heureux de faire ce voyage mais aussi combien son propre cousin se sentirait insulté s’il savait qu’il avait du sang européen.. car la fierté d’être innu passe avant toute chose.
Tous ces portraits sont entrecoupés de commentaires très intéressants de l’anthropologue québécois Serge Bouchard et du sociologue innu Pierrot Ross-Tremblay et le mot de la fin appartient finalement à une scientifique qui a prouvé qu’au Québec, plus de 50% de la population a du sang indien dans ses veines, et même un taux de 85% rien qu’à Montréal.

D’ailleurs, notre fille aura elle aussi, de par son père, du sang indien dilué de 5 ou 6 générations, et je trouve ça cocasse que d’un point de vue génétique, c’est moi, « venue d’ailleurs », qui vais lui apporter le moins de diversités…


Québékoisie (bande-annonce) from MÖ FILMS on Vimeo.

mardi 21 janvier 2014

Intrus sur les pistes

Donnons un peu de crédit à TF1 qui dépeint le Québec comme le pays des caribous en voyant cette vidéo prise en fin de semaine au Mont St-Anne près de Québec où un intrus s'est glissé sur la piste de ski... Ceci étant dit, ce n'est pas un caribou (qui vit beaucoup plus au Nord) mais bien un orignal !

dimanche 5 janvier 2014

Propagande

Aujourd'hui, un petit buzz sur les médias sociaux québécois suite à la diffusion d'un reportage de TF1 sur le fameux hiver québécois. Au programme, tous les clichés de l'hiver ont été ressortis, du traîneau à chiens (je compte sur les doigts d'une main mes amis québécois qui en ont fait, par contre tous les français ou presque se sont laissés avoir par cette attraction touristique), des gens qui se plaignent de devoir pelleter, des maudits français qui trouvent qu'il fait un peu trop froid.... Mais où sont les belles journées au ciel bleu magnifique? le carnaval? les gens heureux de profiter de cet hiver pour toutes les belles activités à faire dehors?
Parmi les perles, on note le "8 mois de neige par année" (au mieux, il neige de décembre à avril) et le "deux saisons : l'hiver et le mois de juillet" (moi j'en compte quatre, avec notamment le fameux automne et ses merveilleuses couleurs..). Bref, à lire les commentaires sur la page de TF1 ainsi que sur Facebook, les gens se sentent un peu trahis par ce journaliste qui visiblement n'a pas eu la chance de goûter au véritable hiver à Québec.


jeudi 2 janvier 2014

Bonne année !

Cette année, j'ai eu la chance de passer les fêtes en famille, Noël chez mes parents en France et le Nouvel-An chez mes beaux-parents au Québec. 

Traditions différentes, surtout au niveau culinaire! Ce retour en France m'a fait beaucoup de bien, d'une part pour pouvoir passer Noël avec mes parents, ce que je n'avais pas fait depuis 6 ans, pour retrouver le goût de certaines choses que je n'avais pas mangé depuis longtemps et renouer avec quelques souvenirs de la région. Cependant, il n'en a pas fallu beaucoup pour me conforter dans mon choix de vie au Québec et moi qui aime l'hiver, un Noël sous les palmiers n'a pas la même saveur :)

J'espère que vous aussi, vous avez pu profiter de ces fêtes pour souffler un peu et vous retrouver en famille  ou à défaut, entre amis et j'en profite pour vous souhaiter une très belle année 2014.