vendredi 21 février 2014

Sport national

Décalage horaire avec Sotchi oblige, les games de hockey jouées par le Canada sont diffusées pendant la journée. Et il semblerait que plusieurs entreprises et établissements scolaires aient aménagé leurs horaires tout spécialement. 
Je vois sur les murs Facebook de mes amis, des set-up dans les bureaux avec écrans géants... nous même à ma job, on avait la radio qui transmettait la demi-finale Canada vs États-Unis en direct. 

On peut vraiment parler de sport national !

mardi 11 février 2014

Fierté olympique

A l'issue de la deuxième journée des jeux olympiques, le Canada comptait déjà sept médailles à son palmarès, dont 3 d'or et 3 d'argent, ce qui le mettait en tête du classement par pays. 


Mais même dans le sport, la fierté québécoise fait bande à part, en établissant un nouveau classement qui fait sourire mais qui après tout, reflète bien la réalité ! Les 3 médailles d'or et 2 médailles d'argent ont été gagnées par des athlètes québécois !

mercredi 5 février 2014

marmotte vs crêpes

L'histoire de l'autochtone qui allait devoir élever ses enfants non pas simplement dans la culture amérindienne mais également dans la culture québécoise m'a fait penser un peu à ma propre situation. En effet, même si je suis très bien intégrée ici, je me demande quelle partie de la culture française je vais apporter à notre fille...

Et j'ai déjà une réponse en ce qui concerne la chandeleur ! En effet, dimanche passé j'ai proposé à mon chum de faire des crêpes pour la chandeleur, il m'a regardée avec des gros yeux ronds, genre késako?
Alors après vérification sur internet, il semble qu'effectivement, la chandeleur ne soit pas du tout connue ici, mais par contre on fête le jour de la marmotte. Je vous en parlai déjà en 2009 (ici) et dans le fond, le jour de la marmotte consiste à sortir une marmotte de son terrier, et si elle voit son ombre, on rempile pour un autre six semaines d'hiver, tandis que si elle ne voit pas son ombre, le printemps est à nos portes...

A quel point c'est fiable dans un climat québécois... c'est une autre question! Parce qu'évidemment, au début de février, on sait déjà que l'hiver est loin d'être terminé et cette année encore, on nous promet encore six semaines de réjouissances..

Donc au final, on a fait des crêpes...au sirop d'érable comme ça on prend le meilleur des deux mondes!




samedi 1 février 2014

Québékoisie

Cette semaine, je suis allée voir le film Québékoisie au cinéma Cartier (seul cinéma à Québec qui le diffuse).
Ce film-documentaire retrace le périple à vélo d’un couple de québécois partis à la rencontre des différentes réserves autochtones qui bordent la route 138. Le but de leur voyage est de prendre le pouls des relations entre québécois et autochtones et on peut dire qu’ils démontrent dans leur film tout un éventail de sentiments.
Je pense à ce québécois rencontré à Baie St-Paul qui leur raconte combien ces indiens sont des sauvages enragés, qu’il ne serait pas capable de dormir s’il savait qu’il y en avait un dans sa rue et qui ressort tous les ouï-dire qui se transmettent de générations en générations (c’est un peuple d’alcooliques et drogués, qui battent leurs femmes et qui profitent des allocations chômage sans payer de taxes…) Cependant, quand la cinéaste lui demande s’il a déjà parlé à des autochtones, il consent qu’il n’a jamais été en contact avec aucun…
Puis il y a ces trois sœurs qui racontent leur jeunesse, la rupture avec leur culture amérindienne lorsqu’elles ont été placées dans les pensionnats, et les efforts qu’elles ont du faire pour retrouver cette culture et pour pouvoir la promulguer aujourd’hui, notamment par des ateliers dans les écoles de «blancs». Pourtant leur ouverture au monde leur apporte des critiques au sein même de leur communauté qui voit d’un mauvais œil le fait qu’elles se mêlent avec les blancs.
Et puis il y a cette québécoise, la sœur du policier tué lors de la crise d’Oka, qui raconte combien elle a été surprise d’apprendre que les indiens existaient encore au Québec alors qu’elle pensait qu’ils avaient disparu depuis que Jacques Cartier était venu au Canada. Dans le malheur d’avoir perdu un proche dans les affrontements québécois-mohawks, elle a décidé d’en apprendre plus sur ce peuple et de contribuer à raconter leur histoire.
Il y a également cette artiste autochtone et son dilemme d’avoir des enfants mixtes avec un québécois et de ne pas pouvoir les élever à 100% dans la culture autochtone mais qui finalement essaie de le prendre avec philosophie.
Enfin il y a cet Innu qui a quitté sa réserve pour vivre dans le monde des « blancs » et qui cherche à retracer ses origines. Sa quête le transporte en Normandie où il fait la connaissance d’un membre très éloigné de sa famille. Il explique combien il est heureux de faire ce voyage mais aussi combien son propre cousin se sentirait insulté s’il savait qu’il avait du sang européen.. car la fierté d’être innu passe avant toute chose.
Tous ces portraits sont entrecoupés de commentaires très intéressants de l’anthropologue québécois Serge Bouchard et du sociologue innu Pierrot Ross-Tremblay et le mot de la fin appartient finalement à une scientifique qui a prouvé qu’au Québec, plus de 50% de la population a du sang indien dans ses veines, et même un taux de 85% rien qu’à Montréal.

D’ailleurs, notre fille aura elle aussi, de par son père, du sang indien dilué de 5 ou 6 générations, et je trouve ça cocasse que d’un point de vue génétique, c’est moi, « venue d’ailleurs », qui vais lui apporter le moins de diversités…


Québékoisie (bande-annonce) from MÖ FILMS on Vimeo.