dimanche 23 mars 2014

Assurance emploi

Les difficultés de ma grossesse m'ont obligée à arrêter de travailler plus tôt que prévu, ce qui me permet de voir pour la première fois comment fonctionne le système d'assurance-emploi au Québec. Etant donné que je suis dans l'incapacité de travailler, ce n'est pas encore le congé de maternité qui est pris en compte mais un congé de maladie, d'où la possibilité de toucher les indemnités de chômage jusqu'au congé de maternité.

Première étape, il faut s'inscrire sur le site du gouvernement pour faire une demande de prestations d'assurance-emploi. Et si on n'a pas internet ou qu'on ne sait pas comment faire, on peut toujours aller directement dans un bureau de Service Canada, mais là aussi, on sera placé devant un ordinateur car toutes les demandes se font en ligne désormais. Quelques jours après la demande, on reçoit par la poste un mot de passe qui permet d'accéder à notre dossier et de suivre son évolution.

Parallèlement à ça, l'employeur doit fournir un relevé d'emploi officiel (du style de ceux que l'on reçoit aux fins d'impôts) sur lequel sont inscrits les dates d'embauche et d'arrêt de travail, les cotisations de l'année à l'assurance-emploi, le revenu admissible, le nombre d'heures travaillées, etc.. Selon l'employeur, il l'envoie directement à Service Canada ou il le remet à l'employé qui doit se débrouiller pour le faire parvenir aussi vite que possible, puisque c'est ce papier qui va déterminer le montant des prestations à recevoir. 

S'en vient l'étape la plus longue, à savoir l'analyse du dossier. Sur le suivi en ligne de mon dossier, il était marqué qu'ils s'efforçaient de traiter ma demande "dans un délai raisonnable". Après recherche sur internet, j'ai finalement trouvé que le délai raisonnable était de 28 jours. Pour ma part, j'ai fait ma demande le 24 février et elle a finalement été approuvée le 21 mars... 
Au niveau des prestations, je suis admissible pour recevoir 55% de mon salaire, rétro-actif à compter du 10 mars car il y a un délai de carence de deux semaines, c'est à dire que les deux premières semaines de mon arrêt sont à mes frais.

Cependant, étant donné que je bénéficie d'avantages sociaux à mon travail et notamment d'une assurance maladie privée (pour laquelle je cotise conjointement avec l'employeur sur mon salaire), c'est cette assurance qui va m'indemniser et non le gouvernement. Si l'assurance privée me versait moins de 55% de mon salaire, le gouvernement comblerait la différence, mais puisque ce n'est pas le cas, le gouvernement ne me versera rien. Il n'empêche que je dois quand même faire des déclarations à chaque semaine pour maintenir mon statut, les aviser que je ne suis toujours pas apte à travailler et leur indiquer le montant que je perçois de mon assurance privée. Là encore, la demande aux assurances a été faite le 24 février et j'ai eu un appel le 20 mars pour dire que mon dossier était accepté, ceci dit, je n'ai toujours pas été payée.

Moralité : il faut toujours avoir un petit peu d'argent de côté parce que même si on est admissible pour recevoir des prestations du gouvernement ou d'assurances privées, et même si les versements sont rétro-actifs, on ne peut jamais être certain à l'avance du délai que va prendre notre dossier pour que tout soit en place. Dans mon cas, presque un mois de retard de salaire.

Bon à savoir : certains médecins réclament des frais (non-remboursables) pour remplir les papiers d'arrêt de travail. A l'hôpital où je suis suivie, j'ai du débourser 40$ !

4 commentaires:

marieno a dit…

Il faut bien le dire, le système de santé en France est quand même bien "cocooning" pour l'employé quand je lis ton article. Sur quels critères est déterminé le taux d'admissibilité ?

Odile a dit…

bon courage, je n'ai pas fait le décompte mais tu ne dois plus être trop loin du but. Le meilleur est à venir ... après une petite phase moins drôle mais qui s'oublie vite! Attention au grignotage, quand on est chez soi, la tentation est immense.

Aline a dit…

Odile, il me reste 1 mois environ si tout va bien :)

Marieno : 55% est le taux pour un employé "normal". Après, le taux peut varier si tu fais partie d'un syndicat ou selon la raison pour laquelle tu es au chômage. Mais c'est certain qu'à 55% du salaire, ça encourage à retrouver un emploi assez rapidement

Coco a dit…

Et oui il y a des avantages au Québec mais aussi l'inverse comme à ce niveau santé.
Reposes toi et laisse toi choyer par ton chum :)