Soirée de malchance

Soirée de malchance en ce vendredi 13 pour des milliers d'automobilistes de Québec et Lévis qui ont dû attendre plusieurs heures avant de pouvoir traverser les ponts. En effet, un individu s'est hissé en haut du Pont Pierre-Laporte vers 17h45, ce qui a entraîné la fermeture complète de celui-ci et le blocage quasi-immédiat du Pont de Québec. 

Le groupe d'intervention de la Police a finalement réussi à le faire descendre pour l'emmener en ambulance et la circulation a pu reprendre, pare-chocs contre pare-chocs à....20h15.

Évidemment, si je vous en parle, vous vous doutez bien que j'étais également prise au piège! J'ai été bloquée environ 1h30 et suis rentrée chez moi à 21h10, soit quand même près d'une heure après  que le pont ne soit réouvert et pourtant je n'en étais pas si loin (hauteur du Chemin Ste-Foy) mais ça a pris du temps pour que le flux de voitures se résorbe progressivement.

Cependant, je me suis fait la remarque que les gens sont quand même patients, pas un seul coup de klaxon, des gens même arrêtés sur le bord du chemin avec des cafés à la main ou entrain de jaser ensemble. Ceci dit, l'animateur de radio que j'écoutais relançait le débat sur plusieurs thèmes, à savoir la politique de la Sûreté du Québec de bloquer complètement le pont et de négocier avec le forcené, contrairement à la politique américaine de l'enlever du pont par un filet ou un Täser. Il avançait également une suggestion pour la ville de Québec, en cas de blocage complet de la circulation d'une rive à l'autre, de mettre en place plus de traversiers, surtout que rendu à cette heure là, il n'y en a plus qu'un par heure. Et revient aussi le débat de la possibilité pour des gens en détresse de tout simplement escalader le pont, alors qu'il y aurait sûrement un moyen de les en empêcher.

Pour l'instant, on ne sait rien de l'individu en question, mais il a été décrit comme "un hurluberlu avec une guitare à la main et le drapeau du Québec dans l'autre". On ne sait pas s'il a un quelconque lien avec les manifestations étudiantes qui perdurent depuis 8 semaines (!), ce qui serait surprenant, ou s'il était juste suicidaire. J'imagine que les médias nous en diront plus dans les prochains jours.

J'ai aimé le trait d'humour de plusieurs auditeurs qui appelaient la radio pour donner l'état de la situation, et certains voyaient le bon côté : ils n'ont été bloqués "que 3h", ce qui est bien moins que lors de la dernière opération de déglaçage du pont, le 15 mars dernier, qui avait été jugée comme un fiasco d'organisation car les automobilistes n'avaient pas été prévenus d'avance et avaient été bloqués une grosse partie de la journée.