vendredi 23 mai 2008

Premier entretien d'embauche

La semaine dernière, j'ai commencé ma recherche d'emploi. J'ai postulé pour une offre mise sur internet par une agence de placement.

Une femme de l'agence m'a contacté pour une entrevue vendredi dernier au sujet du poste et m'a fait passer des tas d'examens pour voir mes niveaux de français, d'anglais, de word et excel. Le dernier test devait être un appel téléphonique chez moi d'un prof d'anglais pour tester mon niveau à l'oral. Autant dire, ça m'a bloqué près du téléphone pendant tout le week-end!

Vendredi il appelle pas, samedi non plus, - dimanche et lundi jour férié non plus -, il m'appelle finalement mardi soir à 20h.

Mercredi matin, bonne nouvelle, la femme de l'agence me propose de rencontrer directement son client (c'est à dire celui qui a mis l'offre d'emploi pour ceux qui suivent pas lol).

OK SUPER! Premier entretien d'embauche ce matin..
Bien sûr, d'un premier abord c'est plus convivial qu'un entretien en France, on se tutoie (même le big boss de la boite), y a moins de "piques" pour nous déstabiliser.. MAIS .. il faut justifier, rejustifier (surjustifier?) que oui on vient d'arriver de France et non on ne va pas repartir dans 2 mois, oui on a le statut et les autorisations pour travailler légalement au Canada, et toujours répondre à la même question "Pourquoi vous êtes venus ici, pourquoi vous avez quitté la France".
Et dans ces moments là, ça nous renvoie à notre statut d'immigré. On peut avoir toutes les cartes canadiennes possibles (assurance,permis,santé..) dans notre portefeuille, on reste des étrangers. Ce matin, l'entrevue s'est conclue par la question "toi en tant qu'européenne, qu'est ce que tu penses du marché économique de l'Allemagne?" (j'ouvre -littéralement- une parenthèse pour dire qu'à entendre les gens ici, l'europe est un tout petit ensemble de pays qui se visite en quelques jours et que Lisbonne-Stockholm ça vaut un Québec-Montreal).
Mais maintenant je vis à l'heure canadienne, et sans renier mes origines, je ne me considère plus comme "européenne". Cependant, je ne me considère pas non plus "nord-américaine". Je veux juste me considérer comme quelqu'un qui a pris une nouvelle route et qui veut faire quelque chose de pas trop mal de sa vie à l'endroit où il se trouve.

Enfin tout ça pour dire que je vais passer quelques jours de supplice à attendre le verdict de cette première entrevue...

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